Antica Septimana à Penn ar C’hleuz

Le collège Penn ar C’Hleuz vit à l’heure antique toute la semaine : des activités thématiques en lien avec le programme de latin et de grec la ponctuent.
Les 4e latinistes et les 3e hellénistes essaient de s’approprier les règles de différents jeux antiques lors d’ateliers co-animés par Corine Prigent du C.R.D.P. de Brest. Entre ces règles modulables et la forme des tabliers, ce sont les dés qui intriguent le plus les élèves. « Mais, Madame, c’est quoi, ces dés ? », crie, surpris, un élève devant des tétraèdres. Un autre se demande comment faire un 5 pour manger un pion adverse. « On ne peut pas », lui répond Mme Nguyen, professeur de latin et de grec. Pour ne pas oublier, les élèves peuvent colorier des tabliers vides et se prendre pour des légionnaires romains en rentrant chez eux !
Sans conteste, ce qui aura été un vrai bain gréco-romain, cela aura été l’intervention de l’équipe d’ACTA-archéo, société de spectacles et d’animations historiques fondés sur l’archéologie expérimentale venue d’Arles pour son « Brest Tour 2012 » toute la matinée de mercredi.

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Le pouce cassé, son fondateur, Brice Lopez, se contentera d’arbitrer en latin le combat opposant deux de « ses » gladiateurs, mais peut transmettre sa passion de l’Antiquité. Il prend soin de replacer dans un cadre historique le résultat de ses recherches et indique jusqu’où giclerait le sang d’un combattant blessé : « Il ne faut pas porter de jugement de valeur, si c’est positif ou négatif, mais décrire la réalité ». A l’ordre lancé aux jeunes assis par terre dans le gymnase de replier ses jambes au cas où, tous obtempèrent en frémissant. Des « Aïe ! », « Ah ! » et « Oh non ! » ponctuent les phases du combat.
Répartis ensuite en groupes, les élèves se sont exercés au port des casques de la gladiature, puis aux attaques de centurions au rythme des « Percutite », « unus, duo et tre » (« Frappez », « Attaque 1-au cou-, 2 –au foie-, trois-au talon d’Achille »). Le « saut de soi-même », ancêtre de notre saut en longueur, avec des haltères entre les mains pour s’élancer « fait mal aux pieds », surtout selon les filles. On déclare les disques de bronze de 2,5 et 4,5 kg de bronze « inlançables ». Après avoir pris la pose du discobole, on revêt les costumes de théâtre pour jouer des scènes entre un vieillard, un esclave et une sorcière, et l’on se fait potier en réalisant une lampe à huile. Une fois partagés au self avec ses condisciples et ses professeurs le repas grec, jeudi, et le romain, vendredi, chacun repartira avec l’objet enfin sec en souvenir de ces bons moments.
Vivent le latin et le grec, loin d’être morts à Penn ar C’hleuz !